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Informations techniques

CSA-A440

Au Canada, la performance des fenêtres est régie par la norme CSA A440 (Fenêtres) de l’Association canadienne de normalisation. En effet, la norme établit les matériaux entrant dans la fabrication des fenêtres et certaines propriétés minimales des matériaux, dont l’épaisseur, la dureté et la durabilité. La norme A440 fait également état des niveaux de performance minimale des fenêtres évaluées dans des conditions normalisées. Les caractéristiques déterminées dans la norme A440 concernent :

  • L’étanchéité à l’air;
  • L’étanchéité à l’eau;
  • La résistance aux surcharges dues au vent;
  • La facilité de manœuvre;
  • La résistance à l’entrée par effraction;
  • La résistance à la condensation;
  • La résistance des grillages-moustiquaires.

Toutes les fenêtres vendues au Canada doivent faire l’objet d’une évaluation de leur performance en matière d’étanchéité à l’air, d’étanchéité à l’eau et de résistance aux surcharges dues au vent, soit les caractéristiques de la liste ci-dessus accompagnées d’un astérisque (*). Le présent feuillet documentaire de la collection Votre maison porte essentiellement sur ces caractéristiques. Puisque l’évaluation des autres caractéristiques demeure un exercice facultatif, toutes les fenêtres ne sont donc pas jugées en fonction de leur résistance à l’effraction, par exemple.

A – Étanchéité à l'air

Pourquoi l’étanchéité à l’air est-elle si importante?

L’admission incontrôlée d’air dans la maison ou son exfiltration entraîne des coûts pour le propriétaire-occupant. À titre d’exemple, l’air froid du dehors qui s’introduit dans la maison doit être réchauffé à la température ambiante pour préserver le confort des occupants; l’infiltration d’air constitue donc une dépense en matière de chauffage. La même situation se produit l’été dans une maison climatisée, alors que l’air chaud de l’extérieur qui s’y infiltre augmente la charge de climatisation.

Lorsque l’air intérieur (soit chauffé en hiver ou conditionné en été) fuit à l’extérieur, le propriétaire-occupant doit absorber les frais énergétiques associés aux fuites d’air.

L’essai d’étanchéité à l’air s’effectue en soumettant une fenêtre de dimensions standards à une pression d’air normalisée (équivalant à peu près à un vent de 40 km/h ou 25 mi/h), puis en mesurant la quantité d’air qui s’en échappe.

Selon le résultat de l’essai, la fenêtre reçoit la cote :

  • A1 (fuite quelconque),
  • A2 (légère fuite), ou
  • A3 (peu de fuite).

En général, les fenêtres fixes sont assorties d’une meilleure étanchéité à l’air puisqu’elles laissent infiltrer moins d’air que les fenêtres que l’on peut ouvrir et fermer. Les fenêtres coulissantes sont moins étanches que les fenêtres à battants ou pivotantes. Toutes les fenêtres vendues au Canada doivent tout au moins atteindre le niveau de performance A1 pour être conformes aux codes de bâtiment locaux.

Il est préférable de rechercher des fenêtres assorties d’une cote A supérieure si votre maison est située dans une région fréquemment exposée à de forts vents ou à des rafales.

Veuillez noter que la performance cotée ne donne qu’une indication de l’étanchéité de la fenêtre comparativement à d’autres produits évalués en fonction de la même norme. Les méthodes de pose, les tolérances de fabrication et d’autres facteurs exercent tous une incidence sur la performance de la fenêtre posée. Les fenêtres ne sont pas installées dans un mur lorsque leur performance est évaluée, de sorte à ce que la cote donnée peut changer une fois les fenêtres posées.

Les programmes d’évaluation de la performance des fenêtres ont été établis afin de permettre aux consommateurs de comparer les différents produits et non pour prédire leur performance, par exemple leur étanchéité à l’air. La ligne de pensée est que si une fenêtre est mieux cotée sur le plan de l’étanchéité à l’air qu’une autre, celle-ci, une fois posée, sera plus étanche.

B – Résistance à la pluie poussée par le vent

Les fenêtres peuvent aussi laisser entrer de l’eau lors d’orages, risquant d’endommager les revêtements intérieurs de finition et de favoriser la croissance de moisissure. C’est pourquoi toutes les fenêtres vendues au Canada font l’objet d’essais d’étanchéité à l’eau et de résistance à la pluie poussée par le vent. Pour évaluer la résistance à la pluie poussée par le vent, on vaporise continuellement de l’eau sur la face extérieure d’une fenêtre de dimensions standards dans des conditions de température normalisées, tout en augmentant graduellement la pression d’air agissant sur la fenêtre.

La cote de la fenêtre est établie selon la pression d’air la plus élevée où il ne se produit aucune infiltration d’eau.

La fenêtre assortie de la cote B1 n’affiche aucune infiltration d’eau lorsqu’elle est soumise à une différence de pression d’air plutôt faible. Il s’agit là du résultat admissible le plus bas.

Toutes les fenêtres vendues au Canada doivent tout au moins obtenir la cote B1 pour être conformes aux codes du bâtiment locaux.

Toute cote supérieure à B1 représente la différence de pression d’air la plus élevée où la fenêtre ne subit aucune infiltration d’eau. Par exemple, une fenêtre cotée B4 qui ne subit aucune infiltration d’eau lorsqu’elle est soumise à une pression d’essai de 400 Pa (‘unité de mesure métrique de la pression) en subira probablement à une pression plus élevée.

La cote la plus élevée sur le plan de la résistance à la pluie poussée par le vent que prévoit la norme A440 correspond à B7, ce qui indique qu’aucune infiltration d’eau n’a été observée lorsque la fenêtre a été soumise à une différence de pression d’air de 700 Pa. C’est l’équivalent d’une fenêtre qui demeure étanche à l’eau lorsque le vent atteint une vitesse supérieure à 120 km/h (75 mi/h). Il s’agit d’un produit hautement performant.

Tel qu’indiqué au paragraphe sur l’étanchéité à l’air, la cote B n’indique pas nécessairement la performance du produit en service. En fait, elle ne doit servir qu’à comparer des produits. La cote B constitue un indice de performance très important dans les climats côtiers fréquemment exposés à la pluie poussée par le vent. La cote B2 est le minimum à rechercher pour les bâtiments de faible hauteur (normalement quatre étages ou moins) situés dans la plupart des régions du Canada, à l’exception des régions indiquées dans le tableau 1.

La cote minimale à rechercher sur le plan de la résistance à la pluie poussée par le vent

  • La plupart des régions du Canada : B2
  • Haida Gwaii/îles de la Reine-Charlotte : B5
  • Secteur ouest de l’île de Vancouver : B4
  • Secteur est de l’île de Vancouver et côte nord de la C.-B. : B3
  • Sud-est de l’Alberta, sud de la Saskatchewan : B3
  • Vallée du St-Laurent, secteur est de l’île de Baffin, secteur est du Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, secteur central de Terre-Neuve : B3
  • Gaspé, Île-du-Prince-Édouard, golfe St-Laurent, côte du Labrador, côte de Terre-Neuve : B4

Les cotes B indiquées ci-dessus valent pour les bâtiments de faible hauteur situés dans des endroits plutôt protégés et ne constituent que le minimum proposé. La hauteur, la forme et l’emplacement du bâtiment, comme au sommet d’une colline, sur un promontoire ou près d’une falaise, risquent d’augmenter les effets de la pluie poussée par le vent, si bien qu’il est conseillé de rechercher une cote B supérieure. S’il s’agit d’une construction neuve ou du remplacement des fenêtres, il serait conseillé de consulter un spécialiste pour en déterminer la cote.

C – Résistance au vent

Les fenêtres doivent également subir un essai de résistance aux pressions du vent sans trop se déformer ni être extirpées du cadre. En effet, les fenêtres à l’essai sont soumises à une importante différence de pression d’air simulant des vents ayant la force d’un ouragan (120 km/h et plus). La déformation du cadre qui s’ensuit est mesurée et le résultat détermine la cote de la fenêtre qui va de C1 – flèche ou éclatement de la fenêtre sous l’effet de bourrasques (vents de 62 à 74 km/h ou 39 à 46 mi/h) – à C5 – résistance à des vents très élevés sans entraîner d’éclatement ou de déformation permanente. Les fenêtres qui obtiennent la cote C5 conviennent à quelques bâtiments de grande hauteur ou aux bâtiments de faible hauteur situés dans des zones climatiques très venteuses.

La cote C2 est le minimum à rechercher pour les fenêtres destinées à des bâtiments de faible hauteur dans la plupart des régions du Canada, sauf celles qui sont indiquées dans le tableau 2.

La cote minimale à rechercher sur le plan de la résistance au vent

  • La plupart des régions du Canada : C2
  • Haida Gwaii/îles de la Reine-Charlotte, secteur ouest de l’île de Vancouver : C3
  • Sud de High River de l’Alberta, sauf la région de Cardston (voir ci-dessous) : C3
  • La région de Cardston de l’Alberta : C4
  • Vallée du Bas St-Laurent (Baie-Comeau, Sept-Îles, Matane), secteur ouest de l’Île-du-Prince-Édouard, secteur ouest de l’île du Cap-Breton, secteur est de l’île de Baffin, Labrador-et-Terre-Neuve (sauf les exceptions ci-dessous) : C3
  • Cap Race, région de Gaspé, golfe St-Laurent, Resolution Island, Coral Harbour : C4

Les cotes C indiquées ci-dessus sont proposées à l’égard des bâtiments de faible hauteur de régions plutôt protégées. Ce sont des valeurs typiques pour les régions indiquées. La hauteur, la forme et l’emplacement du bâtiment, comme au sommet d’une colline, sur un promontoire ou près d’une falaise, risquent d’augmenter les effets de la pression du vent, si bien qu’il est conseillé de rechercher une cote C supérieure. Il est aussi recommandé d’opter pour une cote supérieure si les conditions de vent locales sont supérieures aux valeurs moyennes touchant les régions indiquées. Les niveaux types de pression du vent pour les régions indiquées (sur lesquels sont fondées les cotes C proposées) sont tirés des données météorologiques valables pour l’endroit de la station météorologique. Par exemple, il peut y avoir dans la région de Gaspé ou le sud de l’Alberta des endroits où il serait recommandé d’obtenir la cote C5.

Valeur RE, U et R

La valeur RE indique le rendement énergétique global d’une fenêtre. La valeur RE est déterminée en fonction de trois facteurs :

  • les gains d’énergie solaire (CGCS);
  • la perte de chaleur par le cadre, l’intercalaire et le verre (valeur U);
  • les pertes de chaleur par fuite d’air (cote A).

La valeur RE est une mesure en watts par mètre carré qui s’applique uniquement au rendement d’une fenêtre, indépendamment de son mode de fabrication et des matériaux utilisés. Plus la cote est faible, plus la perte de chaleur est grande et plus les coûts de chauffage seront élevés.

Plus le RE est élevé, plus les fenêtres captent la chaleur et en laisse moins s’échapper durant la saison froide, permettant ainsi de réduire les coûts de chauffage. Établie par la CSA et utilisée exclusivement au Canada, cette mesure sert entre autres à classifier les fenêtres homologuées ENERGY STAR selon leurs zones climatiques respectives.

La valeur U indique le taux de transfert de chaleur d’un matériau en watts par mètre carré. C’est une mesure du taux de perte ou de gain de chaleur non solaire par un matériau. Plus la valeur U d’une fenêtre est faible, plus cette fenêtre résiste au transfert de chaleur d’une zone chaude à une zone froide. Cette mesure est utilisée comme référence par le National Fenestration Rating Council (NFRC) et sert entre autres à classifier les fenêtres homologuées ENERGY STAR selon leurs zones climatiques respectives.

La valeur R est l’inverse de la valeur U. Elle indique le degré de résistance au transfert de la température d‘un matériau. Plus la valeur R est élevée, plus l’isolation du produit est bonne. Ni la valeur U ni la valeur R ne représente l’énergie thermique fournie par le soleil (gain d’énergie solaire). Cette mesure est utilisée par les fournisseurs de verre scellé comme indicateur de performance.

CGCS

Le coefficient de gain de chaleur solaire (CGCS) indique la différence entre l’énergie solaire directe reflétée à l’extérieur et l’énergie solaire qui entre à l’intérieur. Il est exprimé par un nombre entre 0 et 1. Les produits au verre transparent permettent à une plus grande quantité d’énergie solaire d’entrer à l’intérieur et ont un coefficient d’apport par rayonnement solaire variant entre 0.60 et 0.85. Les produits à faible émissivité vont de 0.15 à 0.40 pour une couche souple et de 0.40 à 0.60 pour une couche dure. Plus la valeur est faible, moins le rayonnement incident est transmis.